C’était le Lundi 4 Août 2008
Belém do Pará est la porte de l’Amazonie. Et pour Gabriela de nombreuses portes se sont ouvertes ici, grâce à Antonio Figueira (voir Bem-Vinda en São Paulo) et Paulo Albuquerque. Paulo est natif de Belém. Il aime sa ville, il aime le Pará, il aime son Amazonie et ses habitants qu’il connaît si bien. Paulo est également chercheur au Ceplac, le Centre de Recherche National sur le Cacao. Il travaille principalement sur la maladie majeure des cacaoyers brésiliens : le balai de sorcière, due à un champignon.
Belém, port principal d’Amazonie, a été fondée en 1616. Dès 1641, le jésuite espagnol Cristobal de Acuña signale l’existence de cacaoyers sylvestres dans la région. C’est à partir de 1730 que la production de cacao augmente. Jusqu’au XIXème siècle, la production brésilienne de cacao sera uniquement localisée dans la région amazonienne. A partir de 1870 le seuil annuel de 4000 tonnes est franchi. Mais une nouvelle richesse est décelée dans les forêts qui entourent le bassin de l’Amazone : l’hévéa ou arbre à caoutchouc. Les cacaoyères sont alors abandonnées. Aujourd’hui, l’Amazonie produit 40 000 tonnes de cacao, ce qui représente 5% de la production brésilienne totale.
Journée riche en rencontres pour Gabriela :
Rafael Moysés Alves, le généticien spécialiste du Cupuaçu, une espèce fruitière apparentée au cacaoyer. C’est la pulpe que l’on consomme en jus, en sorbet, en gelée. Des graines, on extrait le beurre de cupuaçu utilisé en cosmétique.
Geraldo Sousa Costa, collègue de Paulo à la Ceplac. Il travaille exclusivement avec des producteurs de cacao bio du Pará. Et oui, depuis peu, une des orientations de la Ceplac est le cacao bio ! Bravo et surtout merci.
Puis, un moment important pour Gabriela : revoir des cacaoyers. Il y a peu de cabosses en ce moment, mais elles sont toujours appréciées des singes… et des visiteurs…
La station expérimentale de la Ceplac est bien intéressante : elle abrite plusieurs collections d’arbre, dont deux très importantes du point de vue de la diversité génétique. Une est dédiée aux espèces apparentées au cacaoyer, et l’autre abrite des cacaoyers du monde entier et des cacaoyers d’Amazonie. Ces deux collections sont un patrimoine mondial. Merci de réaliser ce travail !
À suivre…