Du 06-12-06 au 21-02-21

Chères clientes, chers clients !

Je l’avais promis à certains d’entre vous : écrire un message à propos des dates de naissance et de décès de ma chère boutique. Rien n’avait été préparé à l’avance, pourtant, Chocolatitudes a ouvert ses portes le 06-12-06 et les a fermées le 21-02-21. Je ne sais pas si cela a une signification, mais en tous les cas, c’est amusant. Si vous avez des commentaires, n’hésitez pas !

J’avais envie d’écrire un petit texte sur ma boutique, qui la résumerait ainsi que ces 14 années de présence. Mais, ce matin, j’ai repris mon cahier d’écriture, et voici ce que j’y ai trouvé. Un texte écrit en mai 2019. J’ai donc décidé de vous l’offrir aujourd’hui, en hommage à ma petite boutique. Bonne lecture !

Soyons joyeux, car c’est la joie qui nous sauvera !

Laurence

 

La nuit dernière, Agnès Varda s’en est allée glaner et filmer de l’autre côté. Adieu Agnès, tu vas me manquer. Alors ce matin, je vais passer devant ta maison rose pour y déposer quelques pommes de terre et quelques fleurs colorées. Voilà, c’est fait ! J’ai le cœur gros, mais que pourrais-je faire d’autre ? Impuissance ! Je marche sur tes pas. La rue Daguerre, tu l’as tant de fois arpentée, de haut en bas et de bas en haut. Tu l’as filmée aussi, avec ses commerçants d’une autre époque…

« Entrez, vous sortirez plus heureux ! ». Cette promesse, apposée sur la porte vitrée d’une boutique verte, me fait sourire, tombe à pic et pique ma curiosité. Ma main sur la poignée, je ne peux plus reculer et je sais déjà qu’ici, ce sera l’enfer ou bien le paradis.

Lieu monomaniaque ! Quel que soit l’endroit où se posent mes yeux, tout n’est que chocolat. À l’état brut, sa sombre couleur s’affiche, et contraste avec le mobilier très blanc et épuré. Et lorsqu’il est caché dans des emballages soignés et colorés, j’ai juste envie de tout arracher pour le découvrir et le savourer. Mais par lequel commencer ? Tant de diversité me laisse perplexe et me paralyse presque. La femme, dont j’avais à peine remarqué la présence malgré les quelques mots de bienvenue qu’elle avait prononcés, est maintenant à mes côtés. Sans un mot, elle me tend une sorte de dragée chocolatée et poudrée. Une amande sans doute. Je la croque. Son goût est inhabituel, intense et très sensuel. C’est une fève de cacao ! La connexion est immédiate ; une image d’arbre m’apparaît, celle d’un cacaoyer. Je sais ce qu’il me faut : un grand cru de Xoconusco. La femme le savait aussi, elle l’avait déjà préparé.

La promesse était tenue. Mon cœur gros l’était un petit peu moins.

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